octobre 23, 2024

TCHAD – Allamaye Halina, nouveau Premier ministre

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Peu connu du grand public, Allamaye Halina succède à Succès Masra à la primature. C’est un proche des Déby, qui a longtemps dirigé le protocole de la présidence de la République.

Président de la transition depuis trois ans et élu pour un mandat de cinq ans à l’issue de l’élection présidentielle organisée le 6 mai dernier au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno a prêté serment le jeudi 23 mai 2024 à N’Djamena.

« Nous, Mahamat Idriss Déby Itno […], jurons devant le peuple tchadien et sur l’honneur […] de remplir les hautes fonctions que la Nation nous a confiées », a déclaré le chef de l’État, vêtu de son traditionnel boubou blanc, devant les membres du Conseil constitutionnel et des centaines d’invités au Palais des Arts et de la Culture de N’Djamena. Après avoir vanté dans un discours le « retour à l’ordre constitutionnel », il a promis d’être « le président des Tchadiens de tous horizons et de toutes sensibilités ».

Dans la soirée, la présidence a annoncé la nomination au poste de Premier ministre de Allamaye Halina, un ancien ambassadeur du Tchad en Chine, qui a aussi été pendant 13 ans à la tête du protocole de la présidence de la République. Il succède à ce poste à Succès Masra, qui briguait lui aussi la magistrature suprême début mais n’a été crédité que de 18,54 % des voix, selon les résultats confirmés par le Conseil constitutionnel. Succès Masra avait annoncé, le 22 mai, avoir démissionné de ses fonctions de chef du gouvernement.

Huit chefs d’État, tous africains, ont fait le déplacement à N’Djamena. Le Français Emmanuel Macron, qui a publiquement « félicité » Mahamat Idriss Déby Itno pour son élection, a dépêché à l’investiture son ministre délégué chargé notamment du Commerce extérieur et de la Francophonie, Franck Riester.

L’élection à la présidence de Mahamat Idriss Déby Itno, au terme d’un scrutin que plusieurs ONG internationales ont jugé peu « crédible », vient clore une transition qui aura été marquée par plusieurs épisodes de répression d’une opposition qui appelait à mettre fin à 34 années de « dynastie Déby ».

(Jeune Afrique)

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