octobre 21, 2024

SÉCURITÉ – L’armée française se dote d’un Commandement pour l’Afrique

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Le général Pascal Lanni occupera à partir du mois d’août la direction du Commandement pour l’Afrique, selon le Journal Officiel de la République française publié le mercredi 26 juin 2024. À l’instar des États-Unis et de l’Africom mis en place en 2008, l’état-major des armées françaises se dote désormais d’une direction spécifique pour le continent africain. Le général de brigade Pascal Lanni est nommé général commandant le Commandement pour l’Afrique à partir du 1er août.

La création de ce Commandement pour l’Afrique intervient au moment où Paris prévoit de réduire à quelques centaines d’hommes sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale, dans le cadre de partenariats « rénovés » et plus discrets.

Plus qu’une centaine d’hommes au Gabon ou en Côte d’Ivoire

Cette nouvelle stratégie pourrait découler du redéploiement des forces françaises en Afrique de l’Ouest et central. Jusqu’à présent, les éléments français au Tchad, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon disposaient chacun d’un état-major interarmes. Dans un avenir proche, le contingent français en Afrique doit être réduit à la portion congrue. En Côte d’Ivoire où ils sont encore 600 hommes, il n’en resterait plus qu’une centaine. Même situation au Gabon ou encore au Sénégal, selon le plan envisagé par l’exécutif, révélé à l’AFP par des sources concordantes et actuellement discuté avec les partenaires africains.

Organiser le soutien aux pays partenaires

Ce Commandement pour l’Afrique sera basé à Paris. Cependant, les objectifs restent inchangés. il aura pour vocation d’organiser le soutien aux pays partenaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extension des trafics, la formation des armées régionales, etc. Le dispositif devrait ainsi compter, à l’avenir, environ 600 militaires, même si les effectifs militaires français y évolueront au gré des besoins et des missions, mais toujours en étroite collaboration avec les pays hôtes.

Il y a encore deux ans, outre quelque 1 600 forces prépositionnées en Afrique de l’Ouest et au Gabon, la France comptait plus de 5 000 militaires au Sahel dans le cadre de l’opération anti-jihadiste Barkhane, avant d’être progressivement poussée au retrait de la région par les juntes arrivées au pouvoir à Bamako (2021-2022), Ouagadougou et Niamey (2023).

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