octobre 21, 2024

NIGER – SOMMET DES ÉTATS DE L’AES : La Confédération actée !

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Les dirigeants militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont signé, ce samedi 6 juillet, à Niamey l’acte constitutif de la confédération des États du Sahel. Le général Tiani, le colonel Goïta et le capitaine Traoré se sont engagés à renforcer leur coopération dans plusieurs domaines.

Les dirigeants des trois pays « ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres. À cet effet, ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée Confédération des États du Sahel », ont-ils indiqué à l’issue de leur premier sommet dans la capitale nigérienne. La déclaration de Niamey acte également le retrait « irrévocable » de la CEDEAO, ce qu’avait exprimé, quelques heures plus tôt, le général Tiani au cours de son discours.

Ce sommet devait effectivement préciser le projet de confédération, son architecture, administrative et juridique. Il fait suite à la signature, en septembre 2023, de la charte d’entraide militaire, dite du Liptako Gourma, et à l’annonce conjointe du départ de la Cédéao, fin janvier, car au-delà de l’aspect sécuritaire, l’AES est un outil de coordination diplomatique. On a ainsi vu Ouagadougou et Niamey suivre Bamako dans son rapprochement avec Moscou, avec l’arrivée de mercenaires russes dans ces capitales.

Sommet de la CEDEAO à Abuja

Ce premier sommet de l’AES a lieu alors que ces trois pays membres sont en train de quitter la CEDEAO, l’organisation sous-régionale qui se réunit, elle aussi, à Abuja, la capitale du Nigeria.

Un sommet ordinaire est prévu, le dimanche 8 juillet, autour de Bola Tinubu qui assure la présidence en exercice de l’organisation, mais les ministres des pays membres travaillent déjà depuis plusieurs jours, et certains n’ont pas manqué de relever la concomitance des dates et d’y voir, pour les putschistes, un moyen de « se faire remarquer ».

Toutefois, selon nos correspondants qui suivent les échanges à Abuja, la CEDEAO ne perd pas espoir d’éviter la division de la sous-région et le départ définitif des trois pays ou alors, dans le cas contraire, de signer des accords comme par exemple de libre-circulation ou de coopération anti-terroriste.

Avec RFI

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